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La Cour des comptes se penche sur la prise en charge de l'autisme

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La Cour des comptes a présenté le 24 janvier 2018 un rapport d'évaluation de la politique en direction des personnes présentant des troubles du spectre de l'autisme (TSA).

Trois plans autisme ont été déployés depuis 2005. Ils "ont permis de réelles avancées, tant par leur mode d’élaboration que par la structuration de l’action publique autour des recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’Anesm". Cependant les progrès restent encore inégaux. Ainsi, seuls environ 20 % des enfants avec TSA "bénéficient de prises en charge documentées et conformes aux recommandations de bonne pratique". Et la prise en charge des adultes avec TSA n’a que peu progressé : la connaissance des effectifs concernés demeure très limitée, ce qui va de pair avec une très grande ignorance de leurs besoins spécifiques, qu’ils soient à domicile ou même en établissements.

Plus encore que pour les enfants, un effort de création de places et de services est jugé nécessaire pour les adultes. La priorité devrait aller "vers des modalités aussi inclusives que possible, consolidant les possibilités d’autonomie". C’est pourquoi, l’effort des ARS doit porter tout particulièrement sur les places de répit pour les familles ou les services sanitaires qui permettent un accès aux soins. Ces deux "services" sont jugés "indispensables" pour accroître les possibilités de séjour en milieu ordinaire. La Cour des comptes pointe l’importance de la construction de parcours individuels sans aller jusqu'à la "désintitutionnalisation" (transfert des accompagnents en dehors des établissements médico-sociaux).

Le rapport préconise un quatrième plan en direction des personnes autistes pour :

  • une meilleure mobilisation des partenaires, notamment dans les collectivités locales, pour des interventions précoces dès la petite enfance ou plus tard pour une insertion professionnelle et un habitat  inclusif.
  • un partenariat entre l'école et les SESSAD ou d'autres ESSMS pour offrir des parcours inclusifs plus longs et donc plus formateurs.

Rapport de la Cour des comptes (déc 2017)