Accueil Moteur de recherche

INSEE : Etude sur les fragilités sociales en Hauts-de-France

A+A-

Le 29 mars 2018 a eu lieu une conférence de presse INSEE / DRJSCS Hauts-de-France sur les fragilités sociales en Hauts-de-France.

Avec 18,3% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté, les Hauts-de-France présentent le taux le plus élevé de France métropolitaine après la Corse. La région présente de nombreux indicateurs socio-économiques défavorables : surendettement, taux de chômage, niveau de diplôme, illettrisme, pauvreté des locataires, recours aux soins… Cette nouvelle étude a conduit à des constats inquiétants sur cette pauvreté multidimensionnelle marquée dans la région.

Certains territoires de la région concentrent les phénomènes de pauvreté : le nord de l'Aisne, l'Avesnois ou le bassin minier. Les territoires les plus en difficulté se situent dans les zones les plus peuplées de la région. La pauvreté y concerne plus spécifiquement les familles et les ménages jeunes. Dans les plus grandes agglomérations, la pauvreté est liée à des inégalités plus importantes.

Les personnes âgées sont plus exposées dans les territoires peu denses de la région, notamment dans le Pas-de-Calais. "Le taux de pauvreté des ménages âgés (75 ans ou plus) est important dans les territoires peu denses de l’arrière-pays du Boulonnais et du Calaisis, de la Thiérache ou de l'Avesnois. Il varie de de 14 à 21 % et est ainsi parfois deux fois supérieur à la moyenne régionale (10,9 %). Ces ménages plus âgés sont surreprésentés dans ces territoires (16 % des ménages contre 14 % au niveau régional). La proportion d’agriculteurs ou d’anciens agriculteurs y est importante. Or, le montant de leur retraite est plus faible que dans le régime général et les aidants agricoles, souvent les conjointes, ne bénéficient pas d’une retraite en leur nom. Le risque pour ces ménages âgés d’être pauvre est
donc plus fort."

Le sud de la région, plus particulièrement le sud de l’Oise, est moins touché du fait de sa proximité avec l’Île-de-France. De même, la pauvreté touche moins les territoires situés à proximité des grandes agglomérations régionales.

L'étude démontre une situation particulière par rapport aux soins : "Dans les Hauts-de-France, le taux de recours à la CMUC est le plus élevé de France métropolitaine (71 % en 2013 contre 63 %). Il dépasse 68 % dans quatre départements de la région, et culmine à 73 % pour le département du Pas-de-Calais. L’Oise est le seul département à avoir un taux de recours inférieur à la moyenne métropolitaine."

Si différents dispositifs sont mis en œuvre sur les territoires par les services de l’Etat pour lutter contre la pauvreté et les fragilités sociales, les efforts doivent se poursuivre, notamment dans le cadre de la nouvelle stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes.

Publications de l'Etude sur le site de l'INSEE

Dossier de presse sur le site de la DRJSCS Hauts-de-France